Je ne sais pas comment me défendre, mon envahissement sans médicaments, ce serait vraiment dérangeant.
Etre shooté, ça affaiblit, même si des fois, c’est vrai, on n’a pas le choix, mais certains personnages de corps médical comme les psychiatres, petit à petit, arrivent à me comprendre.
Ils sont tous là derrière moi, ma famille, mes amis ils me portent, allez, on y va !
Quand j’écoute des auteurs classiques qui ont des instrus fait avec des sample, ou des synthés ou bien l’orchestre électronique ou acoustique, j’apprends, je développe mes connaissances artistiques.
La poétique, je préfère la guitare et le piano c’est ce qui m’apaise, c’est comme ça que j’apprends sur moi, j’apprends je gère mes émotions, mon mal-être, je sors ma résilience.
Ils sont tous là derrière moi, ma famille, mes amis ils me portent, allez, on y va, même si la nuit je rumine, dans le silence, jusqu’à 1 heure du matin, je mets le canal 15, le journal, à la recherche d’inspiration.
Je fais de la musique depuis mes 14 ans, et cela me détend, et je vois différents intervenants, c’est comme cela que j’apprends.
Quand j’écoute des rappeurs comme Médine, Issa, Stromae ou Orelsan ou Ken ghesi ou Kery James, des artistes locaux, avec la persévérance et quand on découvre des corps de métier qu’on ne connait pas dans la santé comme l’art-thérapie c’est là que l’imagination et l’inspiration arrivent.
Je suis à François Morel je pose mon flow j’écoute du Kora je ne suis pas vraiment malade, j’aime écouter je ne suis pas la victime, l’important c’est les paroles ; moi je dis prends des médocs, je veux sortir seul. Mon gars Titan avec mon pote Bernard, il sait comment écouter un slam malgré ses galères, de l’aide pour manger à la cuillère. A table j’ai besoin d’aide, c’est bizarre, mais je sais poser mes mots.
Ce que j’essaie d’apporter au monde :
De la joie, de la clarté, de la fierté, de l’imagination créative, des mouvements du corps qui se déplace, en dehors et sans matériel, sans appareillage, c’est comme ça que je ressens. Petit à petit, le soleil brille, même si on est envahi, et qu’on a du mal à se poser, quand on se met de la musique relaxante, et qu’on y réfléchit, c’est là que les mots sortent ; petit à petit.
Nous sommes déjà le 8/.4/2024 j’ai du mal à voit les évolutions ; même si mon envie au départ était de quitter l’endroit où je réside en ce moment et que ce n’étais pas ma (bégaie) je n’étais le seul à décider. Je remercie tous les services qui m’encourage et qui me donnent la volonté de m’exprimer et d’avancer dans tous mes projets mais je ne vous le cache pas, que je souhaiterais travailler dans un milieu ordinaire et garder la musique comme une passion.
Là je me sens obligé d’utiliser la musique comme un statut, pourtant quand j’étais jeune, je faisais des stages en milieu ordinaire comme des maires ou services de l’état. Je n’en dirais pas plus sur ça. Petit à petit, d’année en année, ma vie continue à se construire et ma famille s’agrandit. Je n’aurais jamais pensé que ma mère se marierai un jour ; elle a rencontré quelqu’un, peut être grâce à moi ou je suis trop prétentieux.
C’est un ami que j’ai rencontré là où je réside (Saint-Etienne). Et dans cette vie-là, une petite fille est née, elle a 15 ans : Pénélope, qui est très serviable. Quand ma mère m’a annoncé cette jolie nouvelle je ne la croyais pas car j’avais la haine à cause de mon handicap. Bis.
Une fois qu’elle est née, à la maternité, je suis venu la prendre sur les genoux, je n’osais pas la toucher, peur de la toucher, de lui faire mal. Aujourd’hui, c’est elle qui me guide comme un gros bébé.
Et je suis content car je vois que je ne suis pas le seul à avoir de l’ambition : elle aussi elle en a. Quand on entend ce qui se passe à la radio, et quand on parle des réseaux sociaux et les drames qui se produisent, ça devient très craintif, ça fait peur.
Tristan Beard, chanteur depuis mes 16 ans c’est à cet âge que j’ai écrit mon premier titre qui a été enregistré en studio à Saint-Etienne-du-Rouvray “Rap Handicap”.
Comme on me relis ces textes, ça me donne vachement de frissons et d’émotions. J’ai l’envie de créer ce bouquin pour montrer aux gens que le surnom qui est mon nom d’artiste, c’est quelq1 qui a la niaque. Je vais avoir 32 ans le 20/08 /2024. Je me combat chaque jours, je fais différents projets. Faire dicter à une personne qui travaille pour moi, cela me met face à la réalité quand on me dit : ce n’est pas ma fonction principale.
A mon adolescence, je dirais même mon enfance, j’allais au CAMS et aux « papillons blancs » : des externats. J’y suis allé jusqu’à 8 ans ; à partir de mes 8ans, je suis allé dans un endroit plus adapté à mon handicap de vision. Car j’ai des difficultés visuelles, à cause de ma prématurité, de 5 mois e ½. Et c’est cela qui a abîmé mes nerfs optiques : j’ai essayé plusieurs lunettes : de près, de loin, lunettes jaunes pour l’intérieur, lunettes teintées pour l’extérieur. Et quand j’allais à Evry, à l’IME Jean Paul, j’ai appris à utiliser une machine pour utiliser le braille. J’ai aussi de l’AVJS : je ne sais pas ce que c’est. En étant à l’IME JP, en 2006 j’ai commencé à me lancer dans les projets culturels et artistiques et d’écriture de texte.
L’histoire pour moi, je la retrouve régulièrement. Je parle beaucoup avec différentes personnes, médical, administration, animateurs des CSC au éducateurs de jeunesse : c’est comme ça que j’essaie d’apprendre et de partager. Même si je sais que parfois j’ai pu faire des stages, mais je ne pas notifier les raisons, car il y a de la confidentialité cela m’intéressais beaucoup. Quand vous travaillez dans le public ou dans le milieu artistique. Et quand vous êtes la seule personne non valide, et que vous avez un éducateur qui vous accompagne pour la vie quotidienne, même si cela dure que 3 semaines, ça fait du bien au cœur. Mais comme je le dis dans toute les chansons, au bout de 3 semaines malheureusement on se dit au revoir. Dès fois, je sais supporter d’autres personnes, sauf quand on ne me donne pas raison, je me mets en colère ; Mais je crois que depuis quelques moi, j’ai trouvé mon annonceur qui est pareil que moi. Mais si je ne dispute pas avec elle, ç a voudrais dire qu’il n’y a pas de sentiment profond. L’art comme la musique, ou les groupes de musique. Je préfèrerais faire ça tous les jours au lieu de prendre les traitements. Je vais voir ma mère tous les mois et j’en suis content.
Entrez dans l’Univers de Titan Beard, plein de poésie, racontant sa vie, avec ses hauts et ses bas, son combat contre le handicap.
Tristan ne baisse jamais les bras, et cela se ressent dans ses compositions.
Alors n’hésitez pas, écoutez ses morceaux !
Je suis parti, comme MC, dans un internat à Evry, j’y suis resté jusqu’à mes 15 ans, mais après, plus possible de supporter le corset, obligé de faire une tentative de suicide. Je ne savais pas comment m’évader de tout ça, j’essayais de faire du chantage affectif auprès de mes parents, sans comprendre pourquoi je faisais ça, je prenais des médicaments, complètement stone, on me faisait des lavages d’estomac. C’est comme ça que je me cherchais, c’est la pire période, on cherche pour les filles des petits copains, pour les gars des petites copines. Après on se retrouve à l’hôpital, il vous 48h ; Je cherche des solutions, parfois on peut refuser et prendre la fuite, parfois la sécurité nous rattrape et on nous attache sur un brancard, aux urgences, pendant des heures, on pète les plombs : « fils de pute, bâtards, enculés ! » c’est de la vulgarité je le sais mais c’est tout la haine que j’ai en moi. Mais depuis que j’ai repris les activité artistiques et associatives, comme association Titan Beard, construite par quelqu’un que j’ai perdu de vue. Avant ma mère était présidente et moi titulaire, mais je ne peux plus car je suis sous tutelle. Je suis maintenant secrétaire, c’est ça la vie d’artiste. Maintenant j’ai envie de dire et d’écrire ma biographie.
Positive Handicap
Dépasser le handicap : la musique comme thérapie, comme combat,
comme expression, comme imagination, comme lien social !